La transition de véhicules à essence aux véhicules électriques (VE) se compare à un train de marchandises : sa progression était lente au début, mais elle prend de la vitesse et deviendra impossible à arrêter. Et il le faut si le monde doit respecter ses engagements zéro émission et réduire sa consommation de combustibles fossiles pour limiter le réchauffement climatique.
En 2022, 10,5 millions de VE ont été vendus dans le monde. Bien que ce nombre soit impressionnant, il doit augmenter considérablement. Le développement – et l’amélioration – des batteries de VE est une partie cruciale de ce processus. Trois aspects de la production de batteries doivent être améliorés :
- Le coût : il en coûte en moyenne 151 $ par kilowattheure pour produire des batteries pour VE. Le niveau de prix doit se rapprocher de 100 $ pour que les véhicules électriques puissent faire concurrence aux véhicules à essence.
- La densité de la batterie : plus la densité de la batterie est élevée, plus l’autonomie d’un VE est importante quand la batterie est chargée à 100 %.
- La recharge : il faut améliorer la sécurité et la rapidité des recharges de batterie, ainsi que le nombre de charges qu’une batterie peut supporter avant de perdre son efficacité.
Examinons comment les batteries fonctionnent, leurs différents composants et les types d’innovations qui seront nécessaires pour atteindre le niveau de prix de 100 $. Nous jetterons aussi un coup d’œil sur les occasions de placements que nous estimons intéressantes dans ce secteur.
Composants des batteries de véhicules électriques
Les batteries au lithium-ion offrant une haute densité énergétique existent depuis que Sony les a commercialisées dans les années 1990. Cependant, bien que des milliards aient été consacrés à leur mise au point et à leur amélioration, les percées ont été rares jusqu’à présent.
Chaque batterie de VE compte un certain nombre de composants dont le coût et le rendement peuvent varier. L’un des principaux défis de la production de batteries moins chères est dû au fait que, quand on améliore un aspect, cela se fait au détriment d’un autre.
Voici les principaux composants des batteries de VE.
Les batteries tout solide pourraient changer la donne
De nouveaux types de batteries de VE utilisent un électrolyte solide fait en grande partie de céramique. Leur anode est très différente aussi. Elle se constitue comme une couche de lithium pendant la recharge. La batterie est donc plus légère et peut être beaucoup plus petite. Théoriquement, la densité énergétique, les temps de recharge, la sécurité et la durée de vie des batteries tout solide seront améliorés.
Vers la fin de juin 2023, Toyota a annoncé qu’elle offrirait des véhicules électriques entièrement propulsés par des batteries tout solide d’ici 2027. L’entreprise affirme que ces VE auront une autonomie de 1 200 kilomètres et qu’ils pourront être rechargés en une dizaine de minutes. Plusieurs fabricants d’automobiles et de batteries travaillent à la mise au point de batteries tout solide. Nissan prévoit une date de lancement en 2028, et la société chinoise Dongfeng Motor Corporation a mis l’an dernier sur la route 50 voitures propulsées par des batteries tout solide.
Par contre, plusieurs défis techniques ont entravé le développement de batteries tout solide, au point où les fabricants n’ont pas répondu aux attentes des premiers investisseurs. QuantumScape – appuyée par des personnalités comme Bill Gates et Jeremy Grantham – a vu sa valeur marchande chuter de 30 milliards $US sous la barre des 4 milliards $US en quelques années seulement. Une autre société de batteries tout solide, Solid Power (qui a conclu des partenariats avec Ford et BMW), a vu le cours de son action chuter d’environ 60 % au cours des deux dernières années.
Bien que nous nous attendions à ce que les fabricants surmontent la plupart des défis techniques, nous sommes moins certains qu’ils pourront produire des batteries tout solide à grande échelle tout en restant concurrentiels.
Domination du marché des batteries de VE par l’Asie
En dépit d’investissements massifs dans les usines de fabrication de batteries par les gouvernements occidentaux, les fabricants asiatiques continuent d’avoir de l’avance. Le Japon et la Corée comptent parmi les principaux acteurs, et la Chine fabrique 66 % de toutes les batteries vendues. La Chine possède aussi la part du lion dans la fabrication de cathodes, d’anodes et d’électrolytes.
À elle seule, elle contrôle entre 60 % et 95 % du manganèse, du cobalt, du lithium et du nickel, tous des matériaux clés dans la production de batteries. Ce pays semble simplement le faire pour moins cher. Ainsi, il en coûte moins cher du tiers en Chine pour traiter du lithium pour les batteries de véhicules électriques comparativement à l’Amérique du Nord.
Alors, existe-t-il des occasions de placement dans les batteries de VE?
La question des placements dans les batteries de VE est complexe. L’envergure de la production pourrait se traduire par des rendements importants si vous choisissez la bonne entreprise. Cependant, étant donné qu’il en existe des centaines, et que les actions d’un grand nombre se négocient à des valorisations élevées, les chances ne sont pas très bonnes. Alors, quelles sont les occasions qui s’offrent aux investisseurs et investisseuses?
Chez Mackenzie Greenchip, nous investissons dans des sociétés qui, à notre avis, assureront un avenir plus durable. Notre équipe prend le temps de déterminer la valeur des sociétés en croissance, dans un marché environnement qui évolue rapidement.
Quand il est question de batteries de véhicules électriques (un secteur que nous estimons trop médiatisé), l’équipe Greenchip se concentre sur des entreprises qui fabriquent des produits dérivés, comme les fabricants de revêtements en plastique pour batteries (comme TDK, au Japon) et les fabricants de puces haute tension, à titre d’exemples. Les véhicules électriques nécessitent trois fois plus de puces haute tension que les autres, ce qui entraîne une forte croissance de la demande.
Les investissements dans ces sociétés de produits dérivés ont donné des résultats positifs pour les fonds Greenchip. Nous sommes conscients que ce secteur évolue constamment avec l’innovation, la technologie et la recherche. Et bien que nous estimions qu’il y aura certainement de bonnes occasions d’investir directement dans les batteries de VE, la démarche de Greenchip consiste à faire preuve de patience et de pragmatisme, tout en refusant de payer trop cher.
Nous vous invitons à écouter notre discussion sur les difficultés liées aux investissements dans la batteries de VE dans ce balado ou à lire cet article qui présente le sujet en profondeur : La course pour une meilleure batterie de VE.
Vous pouvez également obtenir plus de renseignements sur le Fonds mondial toutes capitalisations de l’environnement Mackenzie Greenchip et sur le Fonds mondial équilibré de l’environnement Mackenzie Greenchip.
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